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Libération

Clash sur le Flash

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publié le 15 juin 2001 à 1h16

Cybernight, projets Internet, concours de webdesign, séminaire jeux vidéo et séries télé... sur le papier, le Festival du film d'animation d'Annecy 2001 a pris la mesure des nouvelles technologies. Comment expliquer, alors, cette impression de deux mondes qui s'observent? La Mecque de l'animation tournerait-elle le dos aux nouveaux médias? Pas si simple... Côté compétition, pour la première fois cette année, plus de la moitié des films ont été envoyés en vidéo et non en pellicule, signe qu'ils ont au moins été réalisés avec l'ordinateur. 3D et effets spéciaux sont devenus des classiques de l'animation, au point que l'on ne peut guère distinguer un court «traditionnel» d'un film passé à la moulinette numérique. Au marché de l'animation, le Mifa, concomitant du festival, nombre d'exposants mélangent allègrement séries télé et Web. D'aucuns cherchent l'outil logiciel ultime qui reproduira le processus de production du dessin animé (1). Et pourtant, parallèlement à ces signes de rapprochement, le fossé culturel n'est pas comblé. Seuls une quinzaine de films au format Flash ont été envoyés, tous «refusés», dit Serge Bromberg, directeur artistique du festival, au motif que «le frémissement d'une nouvelle esthétique» n'a pas encore trouvé son «étoile montante». Mais, chez les «flasheurs» venus à Annecy pour le Vectorlounge, compétition de webdesign (lire ci-contre), personne n'a même songé à présenter un film en compétition... Comme si ces créateurs issus de la scène electro, du gr