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Libération

Remaniements mn...

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publié le 15 juin 2001 à 1h15

La déco crypto-klimtienne du Hilton de Vienne datait des années 70 et, comme par enchantement, la radio intérieure de l'hôtel diffusait la BO d'Emmanuelle 2 de Francis Lai, quand il entra dans la pièce. On l'habillait d'un T-shirt noir Shirtology strassé de Swarovski et d'un cuir Jitrois, comme pour un rituel fassbindérien. Pendant la nuit, il fut question de fumer de la Nebula, puis Patrick appelait, nous surprenant sur le dancefloor du U4. Il était au Dépôt, où des sourds-muets parlaient le langage des signes, et confiait être venu à Paris soigner un cas unique de Creutzfeldt-Jakob, version jet-set, dans laquelle le patient opérait des remaniements mnésiques mettant en scène des célébrités pendant le black-out de New York, en 1977. On rejoignait la capitale pour la party Bulgari à l'Empire. Les escaliers mécaniques conduisaient à une théorie de salons de cuir noir entourés de plantes vertes, desquelles surgissaient des serveurs, évoquant l'ambiance des derniers défilés Saint Laurent. Au-dessus du vaisseau, des top-models s'animaient en rétroprojection, tandis que la vraie Claudia Schiffer sidérait Jacky Herzenno, bien plus que Boy George aux platines, dans son chapeau madame de Fontenay. Marie de Luynes était venue avec son fils Raphaël, qui arrête la mode pour la musique, puis Stan Levy présentait une fille de Singapour à Boy George en lui disant: «Elle se ferait opérer pour te ressembler», et ce dernier, qui le prenait très mal, décidait de s'envoler avec Jeremy Stanford