L'affiche est alléchante. Dance s'écrit à l'anglaise pour saluer un programme qui fait la part belle à la Grande-Bretagne et qui met aussi l'accent sur l'Irlande. Il y avait donc foule dès l'ouverture de l'édition 2001 de la Nouvelle Danse uzétienne. Tellement foule d'ailleurs que, dès le deuxième jour, les gradins étant pleins, les spectateurs, victimes de surréservations, se sont vu offrir une couverture pour s'asseoir par terre où bon leur semblerait dans le jardin de l'évêché.
Annoncée comme vivier d'innovations, la danse contemporaine britannique, qu'on savait sinistrée depuis des années, devait donc porter le flambeau de la relève. A priori, l'idée n'est pas mauvaise d'aller chercher en Europe des danseurs et des chorégraphes susceptibles d'apporter des propositions originales en regard des recherches, plus connues, françaises ou allemandes. L'autre idée est plus discutable. Elle consiste à confronter ces nouveaux venus à quelques personnalités du cru national.
Afféterie sadisante. Karine Saporta se voit ainsi offrir le très charmant enclos de la Source pour y faire danser deux de ses interprètes du début à la fin des festivités (sa compagnie est la seule à se donner en spectacle tous les jours sans exception). Elle se livre à une série de variations alambiquées sur le thème de la Vénus ouverte avec effet de robe longue et de courses échevelées, le tout appuyé sur une diffusion vivaldienne à péter les tympans. Il paraît qu'il s'agit d'un hommage à Kandinsky («dont je me