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Des friches bientôt affranchies?

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Un rapport officiel préconise le soutien aux lieux «non institutionnels».
publié le 20 juin 2001 à 1h18

Qu'y a-t-il de commun entre le squat parisien AlterNation, la Laiterie de Strasbourg, les Subsistances de Lyon, la Paperie d'Angers, la Casa musicale de Perpignan, la Condition publique de Roubaix, le Hangar des mines d'Aigrefeuilles ou la Ferme du bonheur de Nanterre? Beaucoup et pas grand-chose... D'où la difficulté pour Fabrice Lextrait de dresser un état des lieux dans son rapport «Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires...: une nouvelle époque de l'action culturelle» (tout un programme en trois tomes!), commandé il y a six mois par le ministère de la Culture et rendu public hier. «Notre volonté était de définir les fondements communs de ces lieux sans créer de nouvelles catégories, explique l'ancien administrateur de la friche marseillaise la Belle de Mai. En passant au crible près d'une trentaine de lieux, nous avons pu vérifier l'hypothèse de départ d'une extrême diversité dans les projets.»

Esquives. Michel Duffour, secrétaire d'Etat au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle, justifiait hier Rue de Valois cette initiative, comme «la condition préalable du soutien de l'Etat» à ces lieux de culture «non institutionnelle». Du coup, le rapport de Fabrice Lextrait tente l'improbable: parvenir à analyser vingt années d'émergence alternative. Et d'évoquer la décentralisation théâtrale, la filiation au courant alternatif des pays du nord de l'Europe, les mouvements contestataires des années 70, le fonctionnement et le devenir de ces proje