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Libération
Critique

PhotoEspana, sud extrème.

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Quatrième édition de la manifestation madrilène.
publié le 21 juin 2001 à 1h18

En quatre éditions, PhotoEspana est devenu un rendez-vous. Cette grande exposition éclatée dans Madrid a même atteint cette année le prestige lui permettant d'attirer des événements inattendus. Quand Christian Caujolle (1) a reçu carte blanche de Oliva Maria Rubio, la directrice artistique de la manifestation, pour faire découvrir quatre photographes vivant à Bangkok, il pensait au travail que des jeunes gens, deux Anglo-Saxons et deux natifs de Thaïlande, avaient déjà accumulé. Il ne pouvait savoir que l'Australien Philip Blenkisop, le plus connu de ce quatuor, un trompe-la-mort qui a arpenté l'Asie dans toutes ses horreurs, reviendrait juste du Népal. Et qu'à Katmandou, se reposant de son excursion dans la guérilla maoïste, il serait le seul reporter à couvrir les suites de la mort étrange du roi, de la reine et du petit prince de ce pays (2). L'histoire de ces photos, encore inédites et donc absentes du centre culturel du Conde Duque de Madrid (mais elles seront bientôt publiées dans divers magazines), a quand même donné un surplus de frissons à une exposition qui présentait déjà largement de quoi frémir.

Cambodge, Argentine... Difficile de rester de marbre devant les autres clichés de Blenkisop, ceux qu'il a pris dans les maquis khmers rouges ou chez des Dayaks, qui se régalent à boulotter leurs ennemis, ou encore des guérilleros timorais quand ils résistaient aux Indonésiens ou encore ceux des paysans de Bornéo en pleine chasse à l'homme... Les photos d'Olivier Pin Fat,