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Libération

Parquet exotique

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publié le 22 juin 2001 à 1h19

Il devait être 4 heures du matin et Gregory mixait Burning, de Pépé Braddock, pour des top models à demi nus sur le parquet exotique de la Supernature, au Barramundi. Marc et Jacky, de Shirtology, le Serpent et Erick Halley, s'étaient évaporés, et Michael finissait les verres de la table en expliquant : «Les restes, c'est ce qu'il y a de plus humain.» Branco, de Karin's, et Luka, de chez Bananas, partaient pour Milan, et la timide lueur dans le regard du beau Jacques Shu rappelait ce soir où Dwight avait fait une névrose d'abandon instantanée au Mars, de New York, après absorption d'une dose trop forte de kétamine. Sylvie Chateigner évoquait sa fille, et un métis anonyme «comme les Daft Punk» ses tee-shirts Cicatrice, en vente au Shop. Emmanuel de Brantes enfilait ensuite un pull Dior, avant de décoller pour Monte-Carlo. En milieu de semaine, Massimo Gargia avait donné pour son nouveau livre Extravagances un cocktail au Royal Monceau où croisaient Omar Sharif, Béatrice Dalle, Bernard Frank, Jean-Jacques Schuhl, SAR le Prince Charles-Philippe d'Orléans, Bettina Graziani, Amanda Lear et Iggy Pop, pour quelques secondes captées par un paparazzi. Puis on avait visité l'Hôtel, rue des Beaux-Arts, lifté par Jacques Garcia. Les lits et coiffeuses en glace de la Mistinguett étincelaient à nouveau. L'Oscar Wilde, en plus d'une tête de lit ornée de cygnes, disposait désormais d'une terrasse où prolonger les amours sodomistiques. Le sous-sol avait été aménagé d'un hammam couleur zellig