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Libération

Soixante millions de musiciens.

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A Paris comme ailleurs, vingtième édition de la Fête de la musique. Extraits.
par Ondine Millot, Gilles Renault, Alexis Bernier et Marie-Sophie KELLER
publié le 22 juin 2001 à 1h19

En début de matinée, Catherine Tasca avait lancé la Fête de la musique 2001, en assistant à un concert branché «musiques actuelles» dans le jardin parisien de la Direction (nationale) de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles (DMDTS). La ministre de la Culture ne cache pas ses préférences pour une musique ancrée dans son temps qui devait être au programme de la soirée pour cette 20e édition prévue, comme le veut la tradition, dans les jardins du Palais-Royal, siège de son ministère: là, le rock des Têtes raides devait alterner avec des accordéons ou la fanfare moderne les Chevals, le jazz de Claude Barthélemy, le rock néoréaliste du groupe l'Echo râleur, etc.

Hôtel de Sully. Au même moment, à l'hôtel de Sully, où le Centre des monuments nationaux et la jeune association Faste organisaient une garden-party électronique, on avait opté pour l'ambiance techno-chic. Sur la scène, Charles Webster, DJ habitué des meilleurs dancefloor house, mixe de suaves mélodies baléariques, en bras de chemise et lunettes de soleil. Sur les petites pelouses, l'artiste Matali Crasset a installé des pavillons d'enceintes gonflables et des ballons géants qui font la joie de la myriade d'enfants qui jouent dans la cour pavée. Toute l'intelligentsia branchaga est au rendez-vous. Reconnaissable à leurs petites caméras numériques, ultime accessoire tendance, les égéries branchées se mêlent aux touristes de passage et aux institutionnels trahis par leurs jolies cravates.

La ministre de la Cu