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Libération

Vermeer et ses émules à Londres.

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publié le 27 juin 2001 à 1h22

Consacrer une exposition à Vermeer, une demi-douzaine d'années après celle de Washington et de La Haye qui vit se bousculer plusieurs centaines de milliers de visiteurs, tient de la gageure. L'effet de redite semble inévitable quand on sait qu'un noyau de trente-cinq tableaux seulement est attribué à Vermeer, longtemps oublié avant d'être aujourd'hui célébré comme l'un des plus grands génies de la peinture.

Une redite plus maigrelette puisque des chefs-d'oeuvre comme la Femme à la perle ou les vues de Delft sont considérés comme trop précieux pour sortir des Pays-Bas. Treize Vermeer sont néanmoins présentés à partir d'aujourd'hui à Londres, dont la Laitière et l'Art de la peinture, une scène d'atelier qu'il a toujours gardée par-devers lui. Il n'en a pas fallu davantage pour qu'un demi-million de personnes se rende ce printemps au Met (1) de New York, où l'exposition a débuté. Déjà, la National Gallery a vendu trente fois plus de billets d'avance qu'à l'habitude (pas d'inquiétude: il reste plein de places).

Résonance. Les organisateurs ont choisi de faire subir à Vermeer un stage d'immersion, dans le contexte de sa cité. Soixante-dix peintures d'artistes qui le côtoyèrent à la Guilde des artistes de Delft entourent ses oeuvres. Dans la lignée de l'historien d'art américain Christopher Brown, ils explorent ainsi la piste d'une «école de Delft» configurée au milieu du XVIIe siècle par des artistes comme Pieter de Hooch, Carel Fabritius, Emanuel de Witte ou Paulus Potter. La thès