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Libération

Un havre pour les danseurs africains.

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publié le 28 juin 2001 à 1h22

Dakar envoyée spéciale

Le soleil cogne sur la brousse silencieuse des hauteurs de Toubab Dialaw, un village de pêcheurs qui se transforme en banlieue chic de Dakar. C'est là au Sénégal que la chorégraphe Germaine Acogny a installé son centre de formation. A 57 ans, cette Franco-Sénégalaise, qui ouvrit à Dakar en 1968 son premier studio de danse africaine avant de diriger l'école Mudra-Afrique de Béjart de 1977 à 1981, a enfin réalisé, au bout de dix-sept ans d'efforts, son rêve: une structure de danse en Afrique pour l'Afrique.

Sous la tente. Bien intégrée dans le paysage, même si les travaux ne sont pas achevés (1), l'Ecole des sables du centre international de danses traditionnelles et contemporaines africaines abrite depuis trois ans un stage en pleine nature (2). Une bâche déployée, un muret, le sable comme tapis de danse: c'est là que pendant trois mois une trentaine de stagiaires de seize pays d'Afrique ont suivi les cours de Germaine Acogny, Flora Thiéfaine (danse africaine), Bud Blummenthal et Bernardo Montet (danse contemporaine). En trois ans, le centre est devenu une référence pour l'Afrique, ce continent où les danseurs ont besoin de parfaire leur culture chorégraphique et d'échanger des informations. Hormis deux d'entre eux qui se sont fait renvoyer, tous savaient pertinemment pourquoi ils étaient là. La plupart pratiquant la danse traditionnelle de leurs pays respectifs, ils étaient venus se perfectionner et réfléchir à l'émergence d'une danse d'aujourd'hui sur l