Tu as compris, Mamie, à quel point l'Internet est une révolution. C'est même une révolution pour les révolutions puisqu'on n'envisagerait plus de se lancer dans une guérilla sans ordinateur portable. Il faudrait juste que la kalachnikov soit compatible Windows ou le contraire. Mais avant de conclure (1), je voudrais t'expliquer pourquoi on écrit autant à propos du Net. Au départ, l'Internet, c'est un truc de journalistes. Ils ont découvert, un jour, une masse inimaginable de documentation et de sujets à traiter sans avoir à se lever de leurs chaises! Et comme nul n'y comprenait rien, le moindre bidouilleur passait pour un as de la technique. Ça a donc été aussitôt l'envolée lyrique. Le Net crée nombre de vertiges. Parmi eux, un vertige futuriste: on ne sait toujours pas à quoi ça mènera, mais toutes les prospectives sont encore possibles. Hop, tu écris un papier alarmiste ou exalté et ça passionne. Ensuite, un vertige financier. Tout le monde a cru faire fortune avec le marché potentiel et la suppression des intermédiaires, un peu pénibles dans leurs salopettes de prolos. Mais comme lors de la ruée vers l'or, ce sont les vendeurs de pelles qui empochent et on voit qui sont les manches. Enfin, un vertige technologique: soudain, tu peux voir le contenu du frigo d'un Californien et suivre son régime alimentaire! Du coup, soumis aux vertiges, les journalistes pigistes précarisés et dénutris qui représentent la majorité des effectifs ont cru voir arriver de nouveaux métiers leu
Surfe Mamie surfe. La presse et le Net.
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par Francis MIZIO
publié le 29 juin 2001 à 1h24
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