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Libération

Deneuve, sujet sociologique.

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Une revue universitaire lui consacre un dossier.
publié le 11 juillet 2001 à 0h03

Alors que Catherine Deneuve prévoit de se lancer dans la presse écrite (elle a annoncé sa participation à un bimestriel féminin dédié à l'art de vivre prévu à la rentrée), la revue lilloise Tausend Augen consacre à la plus grande actrice française un important dossier. Cette publication de facture universitaire, consacrée au cinéma, à la télévision et à l'art contemporain, cite en exergue le travail du chercheur Richard Dyer (Stars, BFI), pour qui «la star est un texte médiatique, structuré polysémiquement, relevant d'un processus de construction culturelle».

A l'issue d'un vrai travail d'archives dans la presse cinéma, Ginette Vincendeau avance que la longévité exceptionnelle de l'actrice provient de son «statut transitionnel» entre la vamp préféministe des années 60 à la sexualité physique (Loren, Bardot...) et la star naturaliste des années post-68 (Girardot, Miou-Miou, la Huppert des débuts). Le jeu de Deneuve réussirait à se désancrer du moment historique de son apparition.

Gilles Maury étudie le rapport de l'actrice à la comédie musicale en partant de cette remarque amusante: «Ne nous voilons pas la face, Catherine Deneuve n'a jamais su danser et des Parapluies à Dancer in the Dark, on constate que l'âge aidant, elle bouge de moins en moins, mais qu'elle le fait avec la plus grande conviction».

Alain Brassart analyse les stéréotypes féminins qu'elle incarne et renouvelle chez Demy, Bunuel ou Téchiné. Fabrice Vanneste commente les résonances de sa filmographie avec celle d