envoyée spéciale
à Périgueux
Pendant une bonne semaine et cela depuis dix-neuf ans, les rues de Périgueux sont le théâtre naturel de Mimos, festival du mime actuel. C'est une excellente occasion de découvrir la cité périgourdine, les spectacles in et off se logeant sur les places, les cours et prenant pour rideau de scène les magnifiques façades de pierres médiévales, fort bien rénovées. Tout est ainsi cadré pour cette manifestation citadine et bon enfant où le public de fidèles festivaliers croise les touristes. Ce qui n'est pas sans retombée économique sur le commerce local, qui est partie prenante de l'opération, en concoctant des menus Mimos, en retardant ses horaires de fermeture. Même les conférences de presse-rencontres du matin sont à l'air libre, occupant le coeur de la ville, la place Saint-Louis.
Le festival, dirigé depuis 1988 par Peter Bu, homme de théâtre, critique, auteur et organisateur de nombreuses manifestations dédiées principalement au mime et au théâtre de rue, consacre 40 % de ses 2 millions de francs à l'artistique, coproduisant quelques créations et invitant des compagnies inconnues ou peu connues en France. Il s'est ainsi imposé comme le festival de référence du mime, tentant de dépasser les clivages d'écoles, qui ne servent guère une discipline trop discrète, ayant tout intérêt à se «démarginaliser» pour s'affirmer sur la scène actuelle, où elle devrait avoir toute sa place.
Monstres. Les spectacles que l'on a pu découvrir en début de festival rendent