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Libération
Critique

Le cinéma fait campagne en Corse

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Le festival de Lama, consacré au monde rural, s'ouvre aux courts métrages et aux films étrangers.
publié le 7 août 2001 à 0h21

Lama envoyée spéciale

Le Festival européen du cinéma et du monde rural, qui s'est achevé ce week-end à Lama, en Haute-Corse, a matière à projeter. La campagne est plus qu'un objet de nostalgie pour baba à sabots et les films ne manquent pas. Dans la lignée de feu le festival d'Auriac, Lama est pourtant l'une des rares manifestations à creuser dans ce large sillon des «Chroniques villageoises». Et cette huitième édition ressemble à un tournant: le petit festival qui deviendra grand voudrait accompagner plus généreusement ce que l'on perçoit comme un «exode urbain du cinéma français». Effet des aides budgétaires en région et, esprit du temps, de plus en plus de films, notamment des courts métrages, sont tournés dans les villages de France.

Président de ce festival qui se tient dans son propre village de Balagne (région du nord-ouest de la Corse), Mathieu Carta est aussi un singulier amateur de cinéma. Aveugle, il ne manque pas d'un regard vif sur les films comme sur sa programmation. «Nous nous sommes engagés à passer des films corses, mais nous élargissons de plus en plus le point de vue. En faisant par exemple plus de place aux courts métrages qui sont pour nous une véritable découverte.»

Subventions aléatoires. Le nombre restreint de films présentés jusque-là (une vingtaine) mettait un peu trop en avant des travaux de cinéastes locaux, qui pourront trouver une place plus juste dans un programme élargi. Le problème est de se débrouiller avec des subventions locales souvent aléa