Et tous les 16 août: «Elvis, Elvis revient, Elvis revient parmi les siens.» Rappelons-le aux incrédules: Elvis Aaron Presley, né à Tupelo le 8 janvier 1935 à 4 h 35, une demi-heure après son jumeau mort-né Jessie Garon, inventant sinon le rock du moins sa mythologie sexuelle au soir du 6 juillet 1954 après avoir enregistré That's All Right Mama dans les studios Sun, parti (et avec lui le rock?) le 24 mars 1958 pour exécuter son service militaire, devenu roi bouffi puis Caruso sentimental, Elvis a quitté son enveloppe charnelle (120 beaux kilos de beurre de cacahuètes) il y a vingt-quatre ans jour pour jour, le 16 août 1977, l'année du sacre des punks faméliques et acérés.
«A King is gone but is not forgotten», chantait Neil Young. Oui, in memoriam Elvis . Plus que jamais, dans la vérité de sa mythologie, éternelle icône. En témoigne cette prière: «Elvis, bien que tu aies quitté le monde des vivants, je tiens ainsi que beaucoup de gens à te réaffirmer l'importance que tu as eue aux yeux de millions d'habitants du monde, et cela même si tu as pu paraître un tant soit peu décadent. Travaillés par l'étau Bien contre Mal, ton corps et ton âme ont été menés à rude épreuve. Sans répit tu as été de la foi un éternel combattant.»
C'est peint là, au frontispice d'un tableau aux couleurs de catafalque: lettre à Elvis sur bois, signée Robert Combas, dispositif intitulé Black Elvis, 2001 comme on a aussi pu dire «Black Jesus».
Gomina. L'exposition sétoise consacrée au mythe d'Elvis est à pe