Résumé de l'épisode précédent (Libération du 1er août): Lucas Belvaux, acteur et cinéaste, tourne entre Grenoble et Paris, sur une durée de six mois trois films entrecroisés les uns aux autres: une comédie (Un couple épatant), un polar (Cavale) et un mélo (Après la vie) qui ont en commun les mêmes personnages et parfois certaines scènes.

Une aventure de cinéma produite par Agat films et soutenue à sa naissance par le producteur distributeur Michel Saint Jean, à la tête de Diaphana. Ce dernier a passé la main à Patrick Sobelman pour la production, mais reste le distributeur de cette triplette, augurant là d'un mode de sortie pour le moins original: personne ne peut dire encore s'il s'agira de présenter ensemble les trois films, ou de les échelonner progressivement sur une semaine, voire d'inventer (d'ici le second semestre 2002) des formules autres en accord avec l'atypisme de ce triple exercice de style.

Le style justement, à notre ordre du jour: Lucas Belvaux tourne ses trois opus à la fois, travaillant en fonction d'un plan de travail où chaque acteur regroupe ses jours de présence, réduisant au plus juste ses jours d'occupation de tel ou tel plateau. Comment, dans un même après-midi, un cinéaste passe-t-il d'un film l'autre, tourne une farce là où le matin il s'agissait pour son équipe de rendre plus épaisse encore l'atmosphère d'un désordre policier? Si décorateurs, chefs op', scriptes, maquilleuses, équipes lumière passent pour rompus à un tel exercice de jongle, la quest