Le 16e Festival international de théâtre de rue d'Aurillac s'est ouvert hier, conviant, comme toujours, un public mi-familial mi-jeunes babas, des professionnels venus préparer les saisons à venir, et une quinzaine de compagnies dans la programmation officielle.
Mais ce sont plusieurs centaines de troupes venues des quatre coins de France ou des pays limitrophes qui battent le pavé: jongleurs, cracheurs de feu, échassiers-cascadeurs ou improvisateurs burlesques nourrissent le off et occupent les trottoirs. Quatre jours durant, la préfecture du Cantal, placée sous les feux de la rampe, se mue en vitrine mondiale des arts de la rue.
Protéiforme. Le coup de semonce annonçant l'ouverture des festivités est donné à la mi-journée, place de l'Hôtel-de-Ville. Sur l'estrade d'une dizaine de mètres de long, un groupe en costume-cravate annonce d'un air enlevé le menu du festival, invitant l'équipe municipale à les rejoindre sur scène. Au son des djembés, des acrobates enchaînent alors les saltos avant, tandis que le maire réjoui énumère les différents partenaires, le tout souligné par les coups de boutoir des Métalovoice, ex-Tambours du Bronx.
Sous la vindicte, la place bondée se trouve encerclée d'un camion à échelle, d'un tracto-pelle, de barrières Vauban, alors que des secouristes descendent en rappel la façade de l'édifice. Puis, c'est un coup de tonnerre et des pétales couleur or papillonnent dans l'air, clin d'oeil à la légende locale: on eut trouvé de l'or à Aurillac. Jean-Marie S