Menu
Libération
Critique

Le chaos selon Caillaud

Article réservé aux abonnés
publié le 23 août 2001 à 0h28

Né en 1902 à Moulins, dans les Deux-Sèvres (et mort en 1990), Aristide Caillaud était vendéen, comme Gaston Chaissac. Comme ce dernier, il était autodidacte et a exercé différents métiers pour subsister, travaillant dans une épicerie aux Batignolles, à Paris, puis dans la charcuterie que tenait sa femme à Asnières. Il a débarqué dans la capitale en 1937 pour commencer une carrière de peintre vite interrompue puisqu'il fut fait prisonnier en 1939 et emmené en captivité près de Dresde, en Allemagne.

Il ne reprendra vraiment le pinceau qu'en 1946, une fois libéré. Comme le Picasso en sabots (ainsi que se surnommait lui-même Chaissac), il est, à ses débuts, proche de l'art brut et participe notamment à la manifestation «l'Art brut», en 1949, avec Puy, Drouin, Dubuffet dont il sera l'ami, entretenant avec lui une correspondance.

A part. Cette année-là, il est invité par Jean Paulhan au pavillon de Gallimard, avant de faire ses premières expositions personnelles en 1950 chez Stiebel et à la galerie Barreiro, à Paris. Suivent des expositions dans d'autres galeries, Charpentier, Henri Bénézit, une rétrospective au musée d'Art moderne de Paris en 1976, une présentation à la Fiac, au Grand Palais, en 1983, sur le stand de la galerie Vanuxem qui organise la dernière exposition de son vivant, en 1988.

Entre-temps, Caillaud est retourné s'installer dans le Poitou (à Jaunay-Clan) et a été présenté en 1970 à Daniel Cordier, qui fut aussi le marchand de Chaissac. Les deux artistes, dont le poi