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Libération

Les Collines d'humeur badine.

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publié le 27 août 2001 à 0h29

Entrecasteaux envoyé spécial

Conversation chez le boucher: «Il paraît qu'il va y avoir une rave party» (prononcé «révparti»). Une autre cliente, plus avisée: «Mais non, ça n'a rien à voir.» La première, pas convaincue outre mesure: «De toute façon, c'est presque pareil et ça va faire beaucoup de bruit.» Question de génération, sans doute, d'ignorance et de fantasme sécuritaire aussi: vingt garçons et filles qui se posent dans un champ, commencent à déballer du matériel, il n'en faut actuellement pas plus pour que la «peur du jeune» s'empare de la France ru rale, claquemurée derrière ses volets et ses a priori.

Pourtant, le Festival des collines en est à sa troisième édition (Libération du 29 août 2000). Il dispose de toutes les autorisations nécessaires, possède une licence d'entrepreneur de spectacles, est assujetti à la TVA et fait travailler un emploi-jeunes.

Faire bouger. Imaginée par une petite association provençale dont l'optimisme à tous crins impose respect et sympathie, la manifestation entend «faire bouger les gens de l'arrière-pays varois, leur permettre de se retrouver et d'échanger des idées», comme l'exprime Aram, musicien qui coordonne les opérations. Le Festival des collines a ceci de particulier qu'il bouge aussi au sens propre, au gré de villages plus naturellement enclins à ripailler autour de l'aïoli (Collobrières, Saint-Julien-le-Montagnier).

Adorable bourgade nichée entre Brignoles et Draguignan, Entrecasteaux est plutôt porté sur le classique. Au point qu