La 58e Mostra de Venise s'ouvre ce soir avec la projection de Dust, de Milcho Manchevski, un Everest de «coprode» européenne britannico-germano-italo-macédonnienne, et se terminera le samedi 8 septem bre sur les rotules avec Cet amour-là de Josée Dayan sur l'idylle Duras/Yann Andréa, avec Jeanne Moreau. Le programme de la manifestation est cette année particulièrement plantureux (140 films toutes sections confondues), Alberto Barbera, le directeur, inaugurant notamment une double section compétitive où le traditionnel lion d'or se voit adjoindre un petit frère nommé lion du présent.
Prospective. Outre la classique sélection Venezia 58, dont le jury est présidé par Nanni Moretti, dévolue à des auteurs confirmés tels que Philippe Garrel, Ken Loach ou Larry Clark, la sélection Cinema del presente, avec son jury mené par le critique japonais Shiguehiko Hasumi, se veut plus prospective et compte dans ses rangs quelques inconnus au batail lon, mais aussi Jacques Rozier (avec l'attendu Fifi Martingale) ou Werner Herzog (Invincible, avec Tim Roth, ce qui fait saliver).
L'accueil réservé à cette doublette dans la presse transalpine n'a pas toujours été très favorable, les journalistes réalisant sans doute qu'ils allaient avoir le double de travail. De même, producteurs et distributeurs se demandaient ce que cachait cette compétition bis (cache-misère? lot de consolation?) et ont pu parfois hésiter à y envoyer leurs films essuyer les plâtres. A l'arrivée, ce rangement en catégorie «vale