L'oeuvre évoque une Figure de guerrier tenant dans une main une tête réduite, portée comme un trophée, et dans l'autre une hache. En provenance de la région centrale du Costa Rica, réalisée en basalte et datée entre 800 et 1200 après J.-C., elle est sans doute l'oeuvre la plus importante de cette exposition «Arts précolombiens de l'Amérique centrale, Nicaragua-Costa Rica-Panama, dans les collections Barbier-Mueller». «Personnellement, ce qui me touche le plus est cette coupe avec un décor en zigzag», précise Jean-Paul Barbier à propos d'une autre pièce d'exception, une coupe polymorphe du style Macaracas (Panama). Avec ses très beaux motifs abstraits, elle montre la richesse et la diversité de ce style généralement dominé par la figuration du thème de l'homme transformé en saurien. Les deux pièces font partie de cet ensemble, unique, d'une cinquantaine de sculptures et de céramiques ici présentées pour la première fois en France.
7 000 oeuvres. Commencée en 1920 par Josef Mueller, continuée par sa fille Monique et son époux, Jean-Paul Barbier, la collection Barbier-Mueller est aujourd'hui considérée comme le plus important ensemble privé d'art primitif au monde, avec plus de 7 000 oeuvres. Elle est surtout réputée pour ses pièces d'art africain, océanien ou indonésien. Josef Mueller s'était toutefois intéressé, dès le début, aux arts précolombiens, et son gendre a acheté sa première oeuvre de cette région en 1955. Il a continué, puis mis le paquet depuis mai 1997, à l'ouvertu