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Libération

La muscu du pouce

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publié le 7 septembre 2001 à 0h45

Le jeu vidéo est lui aussi un sport de loisirs qui se pratique très bien l'été, tous stores baissés, dans la fraîcheur virtuelle de ces splash écumants tels qu'en procurent les jeux façon Cool Boarders. La glisse sur écran se décline désormais en courses de surf, Windsurf, jet-ski et toutes ces sortes de choses qui se rapportent à un effet pas désagréable, voire légèrement sexuel, de toboggan mouillé. Rien de tel en tout cas que ces parties éclaboussantes pour se muscler pouces et index sans risquer la vulgarité du bronzage. L'été est aussi la saison idéale pour racler les fonds de tiroirs, et voir si l'on n'aurait pas laissé échapper, dans le bazar de l'actualité promotionnelle, quelque vilain petit canard solitaire qui ne demande qu'à jouer. Sur ce rayon, il y a par exemple les 24 heures du Mans, un jeu solide et bien plus honnête que la plupart des jeux de courses, catégorie surchargée et propice à l'arnaque (à éviter: l'adaptation merdique des Fous du volant, également de sortie cet été). Ces 24 heures-là ne prétendent pas à la perfection éblouissante et presque totalitaire du déjà fameux Gran Turismo Spec-A. Mais les 24 heures à la maison ne sont pas sans charme ni subtilité: l'épreuve reine elle-même, figurée parmi d'autres types de courses, est un monstre chronophage qui doit se boire d'un seul trait en une douzaine d'heures... Intimidant.

Le RPG (jeu de rôles) sur console nouvelle génération n'a pour l'instant qu'un seul vrai titre phare: le magnifique Shen-Mue sur Dr