L'an prochain, le budget de la Culture, fixé à 2,6 milliards d'euros (17,1 milliards de francs), atteindra enfin le fameux 1 % du budget de l'Etat visé depuis des lustres. Une opération symbolique que Catherine Tasca a vantée hier devant la presse en la portant hautement au crédit de Lionel Jospin, sur le thème «ce que le chef du gouvernement avait promis d'accomplir dans le cadre de la législature, il l'a réalisé».
La ministre de la Culture a passé presque plus de temps à souligner l'amélioration globale des crédits de la Rue de Valois obtenue depuis 1997 (+ 16 %) qu'à détailler les largesses de son budget 2002, dont la croissance reste limitée... à 2 %. Son discours a néanmoins dégagé un point clé: l'effort spectaculaire accompli en faveur de la création et du spectacle vivant.
Indépendants soignés. C'est un supplément de crédits de 25 millions d'euros (160 millions de francs) qui sera octroyé à ce secteur (soit le double des «mesures nouvelles» dont il a déjà bénéficié sur le budget 2001). L'ensemble des crédits d'intervention inscrits au fameux «titre IV» (qui recouvre les subventions aux organismes extérieurs) devrait ainsi progresser de 7 % par rapport à 2001 (soit une hausse de 24 % depuis 1998). De quoi dissiper la mauvaise humeur des théâtreux, qu'on sait bruyante et toujours redoutable en période électorale... La ministre a promis que les sommes profiteront «pour plus de moitié» aux «compagnies indépendantes et aux nouvelles disciplines»: danse contemporaine, cirque,