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Libération
Critique

Odes à Audrey

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publié le 21 septembre 2001 à 0h53

Grâce, élégance, humour. Trois qualités qui désignent idéalement Audrey Hepburn et ses films. Les rôles de la belle Audrey brodent de multiples variations autour d'un même personnage de conte de fées: une jeune ingénue amoureuse d'un homme mûr. Dans Sabrina, film mineur mais plaisant de Billy Wilder, elle est une Cendrillon américaine, fille d'un chauffeur de maître qui séduit deux frères milliardaires (et quels frères: William Holden et Humphrey Bogart!). Dans Drôle de frimousse, merveille de comédie musicale signée Stanley Donen, c'est une Galatée contemporaine, libraire intello modelée en mannequin de rêve par le Pygmalion Fred Astaire. Deux Têtes folles va encore plus loin, puisque cette brillante comédie de Richard Quine peut s'interpréter comme une mise en abyme de la carrière d'Audrey Hepburn: l'adorable brunette y interprète à la fois une apprentie scénariste et le personnage issu de son imagination, qui, sans surprise, reprend toutes les facettes de la personnalité de l'actrice. Ces trois films glamour, réédités en DVD dans de splendides copies, ont bien d'autres points communs: une bande musicale délicieuse (Gershwin pour Drôle de frimousse, Nelson Riddle pour Deux Têtes folles), une garde-robe Givenchy à se pâmer et le décor d'un Paris hollywoodien, un Paris quand il pétille (pour reprendre le titre original de Deux Têtes folles) où tout n'est que luxe, danse et plaisir.

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