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Libération
Critique

Royal de Luxe machines de Chine

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publié le 21 septembre 2001 à 0h52

En 1998, après six mois passés au Cameroun à jouer sur les marchés paysans, la compagnie Royal de Luxe présente sa dernière création, Retour d'Afrique: le géant, qui en 1994 s'était éveillé en plein coeur du Havre, de Calais et de Nantes, se voit alors affublé d'un fiston de couleur, moins volumineux mais tout aussi saisissant. De ce voyage, le Royal avait encore nourri ses créations suivantes, les Petits Contes nègres en 1999 et les Chasseurs de girafes en 2000, dans lequel François Delarozière avait conçu deux girafes mécaniques de plus de dix mètres. A chaque fois, l'intrusion de ces personnages démesurés est prétexte à une aventure racontée grandeur nature dans les centres-ville, sur trois jours. Cette année, la compagnie, installée à Nantes, a choisi la Chine et s'est expatriée de longs mois dans un village de 750 habitants, situé sur un plateau à plus de mille mètres d'altitude dans la région de Guan Cun, à l'écart des métropoles de la côte est. Une trentaine de comédiens et une demi-douzaine d'artistes africains s'y sont installés, à la rencontre de la population et des comédiens du cru. Les Petits Contes chinois revus et corrigés par les nègres se présentent comme une réminiscence de ce périple, à l'heure où l'actualité du Royal est dense, entre la sortie d'un livre, Royal de Luxe 1993-2001 (Actes Sud) et l'exposition des photos du voyage, réalisées par Jordi Bover, sur la scène nationale du Volcan au Havre en octobre.

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