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Libération
Critique

L'automne Hybert

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Après six ans d'absence des galeries parisiennes, Fabrice Hybert inaugure le nouvel espace d'Anne de Villepoix. A découvrir, une immense Peinture homéopathique, ainsi que d'autres oeuvres représentatives de sa démarche arborescente.
publié le 5 octobre 2001 à 1h10

Du côté des galeries, c'est de loin l'événement le plus marquant de cette rentrée, par ailleurs pas folichonne. Un double événement même, avec d'une part l'ouverture du nouvel espace d'Anne de Villepoix qui a quitté la rue des Tournelles, où elle était installée depuis septembre 1990, pour la rue de Montmorency, dans un local de 450 m2 composé de quatre espaces modulables. Et, d'autre part, pour cette exposition inaugurale, la présentation de différentes oeuvres de Fabrice Hybert qu'on n'avait pas vu en galerie parisienne depuis près de six ans. Comme il le précise, «le lieu de diffusion ­ et entre autres la galerie ­ est vraiment un tout petit moment de l'oeuvre. Le plus important est celui de la production: c'est là où s'échangent des choses, où les gens se rencontrent. Donc pour moi, exposer en galerie n'est pas vraiment essentiel. Voilà pourquoi je n'ai jamais valorisé ce moment-là».

C'est d'ailleurs parce qu'il partage le même point de vue avec Anne de Villepoix que cette exposition a vu le jour. «Je connais Anne depuis dix ans. On a toujours parlé d'oeuvres avant de penser à travailler ensemble. Et, tout d'un coup, il y a un an, on a décidé de le faire. Anne m'a proposé d'inaugurer la galerie, on a réfléchi et puis on s'est dit: on y va, on va s'amuser un peu.»

L'exposition, variée, foisonnante, offre un aperçu assez précis de la démarche de Fabrice Hybert. Et si celle-ci donne l'impression de partir dans de nombreuses directions, c'est précisément parce qu'elle est enti