Deux semaines après sa sortie, la Gamecube de Nintendo peine à démarrer au Japon. La console bute sur le manque de softs disponibles. Trois titres seulement sont sortis, et quatre autres sont attendus d'ici novembre. Trop peu, pour les Otakus, les accros nippons: «Je crois que Nintendo aurait mieux fait d'attendre», confie Atsushi Yokohama, gérant de Game Town, l'un des magasins spécialisés du quartier d'Akihabara, la Mecque de l'électronique à Tokyo. Les trois titres disponibles Waverace Blue Storm, Luigi Mansion de Nintendo et Super Monkey Ball de Sega sont un peu minces pour justifier les 25 000 yens (225,66 euros) de la Gamecube. D'autant qu'ils ne présentent pas d'énormes difficultés: «Il m'a fallu à peine dix heures pour faire le tour de Luigi Mansion», explique Paul Crosby, un jeune Américain. Résultat, Paul a déjà revendu la Gamecube achetée le premier jour: «J'en rachèterai une lorsqu'ils auront une dizaine de softs au moins.» La Gamecube ne manque pourtant pas d'atouts: «C'est le jour et la nuit par rapport à la N64», avoue, ravie, Yoko Tanaka, secrétaire de 23 ans. Nintendo, qui vise le public des jeunes ados et à travers lui les familles, espère profiter des réticences déclenchées par la violence de certains jeux pour PlayStation 2. Car la PS2, dont l'austérité tranche avec le côté rondouillard et kawaï (mignon) de la Gamecube, est bien l'adversaire désigné: «Face au pari haut de gamme de Sony, elle a les qualités d'un best-seller populaire», poursuit Paul Cr
Critique
La Gamecube en incubation
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par Richard WERLY
publié le 5 octobre 2001 à 1h11
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