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Libération

Variations sur une veste chinoise

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publié le 5 octobre 2001 à 1h10

Lors du lancement de sa marque, en 1989, Michel Klein parlait déjà de son amour pour les vêtements-symboles. Le cardigan à pressions d'agnès b., la patte d'accrochage dans le dos des tenues de Gaultier ou encore le smoking d'Yves Saint Laurent. Pour lui, la veste chinoise fait partie de ces vêtements culte. «Cette pièce d'uniforme capable de suggérer des références majeures, qu'elles soient asiatiques ou politiques, est tellement connue qu'elle en devient malléable», explique-t-il. Après avoir fait plancher une équipe de photographes ­ Bettina Rheims, Nathaniel Goldberg, KarlÊLagerfeld ou Sarah Moon ­ sur sa veste de prédilection, il remet ça avec les créateurs qu'il admire. A une époque où les marques font la loi, il demande à des stylistes leur interprétation de ce vêtement fétiche. Tous ont répondu favorablement. «Cela prouve bien que la mode reste avant tout une histoire de création», conclue-t-il. Toujours dans l'épure, Heidi Slimane s'exprime en son nom propre (et non pour Dior), Kenzo Takada, fondateur de Kenzo, devenu plus tard l'un des fleurons du groupe LVMH, conçoit, sous son patronyme, une veste en fibre d'ananas d'une légèreté extrême. Christian Lacroix corsette le buste et étrangle la taille, ne respectant que le col Mao et les revers des poches. Martine Sitbon fait jouer, noir sur noir, brandebourgs etÊpassementerie. Paco Rabane s'amuse avec ses éternelles lamelles de plastique. «Aujourd'hui, l'idée des marques, des groupes auxquelles elles appartiennent est t