La marotte de Jean-Marie Messier, on finit par le savoir, c'est l'Internet, les réseaux, des images et de la musique dégoulinant par tous les combinés et de tous les écrans. Démonstration avec son service Universal Music Mobile (U2M) lancé le 14 septembre, un service «sexy», «cool», «très fun» (dixit Jean-Marie lui-même), qui, grosso modo, consiste à facturer autour de 10 F (1,52 euro, ce qui ne fait pas moins cher) l'écoute du dernier tube de l'essentiel Marc Lavoine sur un téléphone portable, donc avec un son crachotant (1). En associant le réseau SFR (Vivendi) et le catalogue d'Universal Music (Vivendi itou), Jean-Marie poursuit sa quête pleine de clics de convergence. Et il y croit, à cette association tubes-télécoms. Car on le sait, les «12-25 ans» ciblés, ils aiment la musique, ils aiment les portables, et fatalement ils aimeront l'accouplement des deux et se précipiteront pour acheter ce nouveau forfait téléphonique si novateur. Il y a fort à parier par contre que les parents des djeunz, ces vieux réacs, trouveront moins «sexy» de payer la facture de leurs rejetons lavoinophiles.
Il serait malséant de se gausser. Jean-Marie a une équation pas simple à résoudre. Il a des tuyaux et il a des contenus. Ou plus précisément: des petits tuyaux (le téléphone et l'Internet d'aujourd'hui) et des gros contenus (tout Zucchero et Gladiator). Et ses films d'Universal Studio et ses chansons d'Universal Music s'obstinent à ne pas circuler de façon fluide dans les réseaux, un peu comme