La bêtise en barre, le puritanisme dégénéré, l'insolence sinistre (trompette dans le cul, bleu, pipi dans la bouche...), American Pie 2 est un catalogue de ce que tout le premier épisode parvenait, un peu à la surprise générale, à transcender en une trivialité farfelue et souvent désopilante. Le scénariste, Adam Herz, est le même, les frères Weitz (Paul et Chris) ont délégué la réalisation à J. B. Rogers (Trop, c'est trop), l'équipe des acteurs est identique.
Dans la première mouture, il s'agissait pour ces teenagers de se dépuceler au plus vite. Le coup de la tarte aux pommes de maman défoncée en guise de test coïtal est devenu un must des cours de récré au collège et les kids ont revu le film plusieurs fois en se tapant sur les cuisses, traînant leurs parents interloqués à la projo. Il faut bien que jeunesse se passe et qu'éducation se fasse, pour le meilleur et pour le pire. Ici, il leur faut niquer au moins une fois pendant les vacances après leur première année de fac.
Légumineux. Au moins, avec ce second épisode immédiatement mis en chantier après le triomphe du premier, on sait qu'on patauge dans le pire du début à la fin. Sans rien dire de la lenteur légumineuse de l'action, des gags cata-potaches à piquer un fard de honte dans l'obscurité de la salle, il faudrait s'alarmer de la morale de l'affaire, exprimée dans un dialogue: chacun doit trouver son (ou sa) débile! Les personnages n'ont que l'embarras du choix et c'est à la représentation de l'Amérique comme nation mo