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Libération
Interview

35 heures: le musée des humeurs.

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Danger pour les uns,avancée sociale pour les autres.
publié le 18 octobre 2001 à 1h18

L'Intersyndicale Culture

«La grève ne ramollit pas. Revenir sur la "semaine Malraux", c'est remettre en question nos acquis sociaux. Ne pas créer d'emplois, c'est perpétuer une situation déjà sinistrée. On se situe dans un contexte où la demande culturelle du public a tendance à s'accroître. Or les moyens manquent: nous payons la politique spectacle du ministère dans les années 80, marquée par l'ouverture de nombreuses salles sans création de postes. Ce ministère a toujours été le parent pauvre du gouvernement et il s'est toujours montré incapable de défendre son personnel. La réforme actuelle est un déguisement idéologique: un principe dogmatique est mis en place selon lequel on devrait tous travailler autant. Or les situations sont très disparates. C'est une réforme Canada Dry, pas du tout enivrante.»

Au cabinet de Catherine Tasca: Laurent Rabaté

«Nous comptons une grande diversité tant de métiers que d'établissements. Jusque-là, la réglementation du temps de travail n'a jamais été pensée de façon homogène. Nous voulons l'équité entre tous les agents du ministère, et par rapport au reste de la fonction publique. C'est une nécessité qu'indiquait déjà le rapport Roché en 1999 (1). Il y a des règles du jeu en commun et je ne vois pas comment ni pourquoi le gouvernement reviendrait sur ça. La fréquentation des musées est stable depuis le début des années 90, et l'emploi public a progressé. Tout ne se règle pas par le robinet à emplois. Les 35 heures pour tous sont une vraie avanc