Noir, noir, noir. Avant même d'en arriver aux pages de mode, impossible d'échapper aux pubs qui jalonnent les magazines, de Louis Vuitton, à Prada en passant par Fendi, que du noir. Du noir, et encore du noir. Le numéro de Elle, sorti le15 octobre, reflète cette tendance majeure. Catherine Rousseau, rédactrice en chef mode de l'hebdomadaire, a décidé de plonger l'ensemble de ses pages de mode dans un bain de noir. «Cette orientation, lancée par Tom Ford, pour l'été 2001, analyse-t-elle, a été reprise à 90 % dans des collections de l'hiver suivant. Bien que les silhouettes soient extrêmement variées, cette saison, le noir est plus romantique, plus chic et plus élégant. Afin de laisser aux vêtements toute la vedette, nous avons choisi de le présenter sur une fille simple et naturelle.»
Noir glamour. Défilé marquant des collections automne-hiver 2001-2002, le show théâtral des Hollandais Viktor & Rolf impose un total look noir inédit. Les mannequins défilent hiératiques, vêtues de tenues aux proportions exacerbées, le visage, les jambes et les mains recouverts d'une couche couleur de suie. La collection, faussement bourgeoise, offre une relecture des classiques Chanel, Balenciaga ou Saint Laurent, n'ayant rien de muséale. Jouant sur les brillances, déclinant des chemises à jabot en vinyle sous des vestes dans d'austères lainages, ils donnent, par des jeux de mat et de brillant, une lecture novatrice du chic couture. Aujourd'hui, pour Didier Ludot, spécialiste du vintage chic qui