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Libération

Les rois du bug

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publié le 19 octobre 2001 à 1h19

Les Bugmonsters sont au jeu vidéo ce que les Shadoks furent à la télévision, une série jeunesse hors normes. Au royaume de l'absurde informatique, les 8-12 ans sont pris très au sérieux avec ce jeu aux graphismes déjantés, aux dialogues d'une hauteur insoupçonnée (imaginez un «birgborug schritrtt yokil» chuinté et vous y êtes presque), aux personnages, les Bugmonsters, «fruits d'une erreur numérique». Dans l'empire des grands circuits, les Bugmonsters tentent d'échapper aux agents de l'ordre et de la maintenance, les méchants Sborgs, aussi idiots et mécanistes que les Gibis des années 70. Le joueur construit son Bugmonster à partir de pièces détachées toutes plus délirantes les unes que les autres (30 000 possibilités), lui attribue un nom (le nôtre s'appelle Qalagebug) et le projette dans l'empire afin qu'il réunisse autant de pièces bleues que possible, la couleur qui le rendra invisible des Sborgs, et démonte ainsi l'attaque qui met en péril la taverne de Mama Globo, repaire des Bugmonsters. Ce parfait mélange de Pokémons, Shadoks et Astérix, concocté par l'auteur de BD Philippe Bertrand, est agrémenté de multiples jeux d'«illogique» et de lenteur. Une caricature des jeux vidéo, qui est aussi une superproduction multimédia: 3,6 millions de francs (pour développer les serveurs multi-utilisateurs et améliorer la sécurité pour l'accès à l'Internet notamment). Méfiance toutefois, les Sborgs sont toujours à l'affût pour parasiter le succès...

Petits génies

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