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Libération

Serge Orru, le tourbillon de Calvi

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publié le 19 octobre 2001 à 1h19

Il décline volontiers son nom comme le sigle d'une association: «Organisation de Rêves Universels». Cela ne lui va pas si mal, mais Orru est aussi le nom du père, venu de Sardaigne, quand sa mère, elle, arrivait de Sicile. Doublement insulaire, Serge Orru se sent chez lui dans l'île de Corse dont il a épousé une fille au doux nom de Carina. C'est donc dans la baie de Calvi qu'il a choisi de lancer son projet fou de Festival du vent, Festiventu. Une semaine tourbillonnante où le vent se décline dans toutes les formes imaginables par cet Eole du culturel: du politique, de l'artistique, du sportif. Petit, Serge Orru était amoureux fou des sports mécaniques, et c'est plus tard que son grand frère l'entraîne dans le tourisme, version Tourisme et Travail (d'obédience communiste). A 10 ans, il se jetait déjà sur l'Huma Dimanche que papa Orru rapportait à la maison. Avec une morale en bandoulière pour le garçon: «Choisis toujours le plus faible, tu ne te tromperas jamais.» Alors, avec la tête dans l'utopie, un pied dans l'entreprise et un pied dans la création, il suit son bonhomme de chemin qui l'amène dans les camps de vacances, mais aussi, en 1986, à Cuba pour un film (Liberté, Egalité selon Fidel), et au Chili en 1988 pour un documentaire avec Frédéric Laffont. «J'ai toujours fait de la flibuste culturelle», dit-il. Ce Festiventu est son vaisseau pirate idéal lancé depuis 1992. Ce qui n'empêche pas l'écumeur de rêves d'imaginer se poser un jour dans le fort de Calvi pour y bâtir