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Libération

Du temple du sport au musée.

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L'architecte Jean-Paul Philippon a magnifié le bâtiment édifié en 1932.
publié le 22 octobre 2001 à 1h20

Roubaix envoyée spéciale

Briques (pour la couleur locale), béton et métal (pour la modernité), mais aussi marbre, vitraux et mosaïques Arts déco: Albert Baert, architecte de la piscine municipale de Roubaix (construite de 1927 à 1932), l'avait conçue comme un temple du sport. Jean-Paul Philippon (qui travailla, notamment, sur la rénovation de la gare d'Orsay) l'a convertie à sa nouvelle vocation muséale, sans lui ôter son caractère.

La piscine était fermée depuis 1985: on avait, au lendemain de la dernière guerre, doublé sa voûte avec de la laine de verre qui, absorbant le chlore, avait attaqué les fers du béton, d'où risques d'effondrement. Le bâtiment rouvre aujourd'hui avec une nouvelle entrée, regardant vers l' avenue Jean-Lebas. Une usine, qui s'interposait, a disparu: n'en subsiste que le mur de façade, en briques. Avec ses baies évidées, il joue le rôle d'un monumental rideau «enseigne», intercalé entre le nouveau patio d'accès et le musée.

Cernant ce jardin, deux ailes modernes, en équerre, qui ont permis à Jean-Paul Philippon de loger, latéralement, une salle d'exposition provisoire et un auditorium suspendu. Au-delà, sur la gauche, le visiteur retrouve la splendeur de la grande nef, ressuscitée en théâtre des sculptures: l'architecte n'a que partiellement comblé le bassin, désormais converti en un «chemin d'eau» dont l'éclat liquide, sous l'immense voûte en berceau, renvoie la lumière solaire des verrières et le chatoiement coloré des mosaïques. Tout autour, les ancie