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Libération

Canal-Vivendi soupçonné d'infidélité aux films français.

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Certains craignent un désengagement financier.
publié le 24 octobre 2001 à 1h21

Un accord emblématique avec Luc Besson, des bouquins plein les librairies: Canal +, malgré sa cure d'économies et le déficit du groupe, s'offre un mois d'octobre en fanfare. Non pas que, côté livres, le André Rousselet (de Nicole Vulser), le Roman de Canal + (de Valérie Lecasble) ou l'Aventure vraie de Canal + (de Jacques Buob et Pascal Mérigeau) lui fassent toujours une publicité favorable. Mais Pierre Lescure, à défaut de river le clou à ses détracteurs, leur a coupé l'herbe sous le pied sur le plan médiatique en jetant dans la mare aux livres un pavé de son cru (lire Libération du 22 octobre): Histoires de désir, écrit avec Jean-Pierre Lavoignat, lui permet d'accaparer le terrain promotionnel.

Côté cinéma, le groupe reprend le flambeau que la Gaumont (ex-productrice de Besson) a laissé échapper: il a proclamé la semaine dernière son alliance avec le réalisateur du Grand Bleu et autre Cinquième élément, qui est aussi l'heureux producteur de Taxi et Yamasaki.

Contrats. Ce rapprochement passe par deux contrats. L'un fait de Vivendi Universal «le partenaire privilégié» de Digital Factory, le «studio de mixage numérique le plus avancé technologiquement et le plus important d'Europe» que Besson va construire en Normandie en janvier 2002. Cet équi- pement de pointe servira à l'horizon 2004 aux équipes de Universal Music Group, de Canal + et d'Universal Studios. Quant au second volet de l'accord, il porte sur l'acquisition prioritaire par Canal + des dix prochains films d'Europa (l