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Libération
Portrait

Shu Qi, Hong-kong star devenue Vicky

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«Millennium» est le premier projet «auteuriste» de l'ex-mannequin.
publié le 31 octobre 2001 à 1h26

C'est ce qu'on appelle une apparition. Matérialisée en total look Dior, escortée de son agent au portable perpétuellement vissé à l'oreille, d'une assistante fébrile et de son maquilleur-coiffeur perso à cran, Shu Qi, actrice principale de Millennium Mambo, est belle à défaillir sur place. Pour beaucoup, dont nous sommes, son nom ni sa personne ne disaient rien du tout jusqu'à la découverte du film techno de Hou Hsiao-hsien à Cannes. Or Miss Shu a déjà une quarantaine de films au compteur, alors qu'elle aborde à peine l'âge canonique de 25 ans.

Née à Taiwan en avril 1976, Lin-Hui Li de son vrai nom, Shu Qi (ou Chi Hsu ou Kei Shu) est remarquée un jour dans la rue par un type qui lui propose de devenir mannequin. D'une séance photo à l'autre, elle est de plus en plus déshabillée, à tel point que Man Kei Chin, un réalisateur de films coquins de Hong-kong, la contacte pour le rôle de la Mirage Lady dans Sex and Zen 2. A partir de là, les films s'enchaînent avec cette rapidité de fabrication et de notoriété propre à une industrie hongkongaise qui fonce à 200 à l'heure sans réfléchir, de polar ultraviolent en SF karatéka. Shu Qi figure dans 7 films en 1996, 11 en 1998 (son record), en a déjà trois en boîte pour l'année en cours... Elle devient l'alter ego féminin de stars masculines (Jackie Chan, Tony Leung...). Traquée par les paparazzi, elle cultive une image de jeune désinvolte: «Je vais là où il y a de l'argent à gagner. Mon travail est ma manière de m'amuser. Il suffit de sui