C'est l'histoire d'une cellule attaquée par un virus. Soit une famille américaine réglo et moyenne menacée par un maître chanteur, l'homosexualité du jeune fils aîné ayant entraîné par micmac la mort de son amant. En découle le récit d'un acharnement, la mère de famille, en absence du père (marin en Atlantique), se démenant pour sauver la mise à son fiston. Pourquoi s'y intéresse-t-on? A priori, parce que le film est coréalisé par Scott McGehee et David Siegel, qui nous avaient quelque peu scotchés en 1994 avec le bien nommé Suture. A posteriori, parce que cette série B ne donne pas plus que ce qu'elle promet: nous voilà correctement à cran pour découvrir comment la maman va sortir son petit des griffes de la petite salope humaine qui la harcèle.
Efficace. Ça marche du tonnerre, et il arriverait presque qu'on se lève dans la salle pour crier à notre amie l'héroïne: «Putain, les empreintes digitales sur le volant de la voiture! A quoi tu penses!» Mais l'héroïne pense bien, car elle aussi a vu des films de ce genre et elle n'a pas oublié que lorsqu'on tente de se débarrasser de la voiture d'un gusse fraîchement assassiné, croit-elle, par son fils, on n'oublie pas ses empreintes digitales.
Le film est adapté du roman The Blank Wall de la romancière américaine Elisabeth Sanxay Holding, qui lui-même avait déjà inspiré en 1949 à Max Ophuls The Reckless Moment (les Désemparés), avec James Mason et Joan Bennett. Les coréalisateurs de The Deep End le savent bien et nous font le crédit