Menu
Libération

La fin de la chasse aux trésors.

Article réservé aux abonnés
L'Unesco va réglementer l'accès au «patrimoine subaquatique».
publié le 1er novembre 2001 à 1h29

C'est la consécration d'une vingtaine d'années de bataille pour Lyndel Prott, juriste chargée des questions de protection du patrimoine culturel à l'Unesco: vendredi, cette organisation de l'ONU chargée de la culture doit adopter la première convention internationale régissant le «patrimoine subaquatique», qui englobe les milliers d'épaves sous-marines. Ce dispositif, qui vise à transformer les océans en gigantesques conservatoires, complète les conventions de protection du patrimoine contre le pillage ou les conflits. Elle s'appuie sur la convention des droits de la mer ­ ce qui pose problème à des pays tels la Turquie ou le Venezuela qui ne la reconnaissent pas.

Réticences. Ce texte a été adopté en commission technique par 94 voix contre 5, et 19 abstentions, et sera avalisé vendredi par la conférence générale. Ce résultat était loin d'être acquis, vu l'opposition des grandes puissances maritimes, peu désireuses de se plier à des règles communes. Si le Japon et le Canada ont approuvé le texte, les Etats-Unis (1), la Russie et la Norvège ont voté contre. La France s'est abstenue, tout comme le Royaume-Uni. Ces deux pays, avec la Russie, auraient voulu exclure du champ de la convention les navires militaires des siècles passés, ce qui l'aurait vidée d'une part de sa substance. En revanche, les pays d'Asie et du Pacifique ont tous approuvé. De même que l'Espagne et le Portugal, dont les navires ont sombré par centaines, chargés d'or ou de porcelaines.

La convention est une véri