C'est un peu comme Pantashop, il fallait l'inventer. Sauf que là, c'est Muji qui a eu l'idée du lecteur CD mural, léger et sobre. D'un gris beige presque passe-partout, avec ses petits trous qui renferment deux haut-parleurs (2 x 2 W), le carré de plastique (17 cm, 550 g) s'accroche bêtement au mur. Et, une fois le CD encastré ventre à l'air dans la bête, ne reste plus qu'à tirer le fil comme une lampe de chevet ou une radio à l'ancienne. Le son est tout à fait correct et l'objet fera facilement son trou en cuisine, au salon ou dans la chambre. Jusqu'ici, la marque japonaise, de style épuré, faisait plutôt dans les meubles, la vaisselle, la papeterie et les vêtements. Le lecteur de CD mural est un coup d'essai pour diversifier son «concept anti-élitiste de produits du quotidien, fonctionnels et de qualité», explique Masato Otsuki, directeur général de Muji France. Le Japon a déjà fait honneur aux télévisions, aux chaînes hi-fi et baladeurs Muji, au «design hi-tech mais simple», insiste Otsuki.
No logo. Du meuble au vêtement, l'image de la marque consiste à s'effacer au maximum. On pourrait y voir une griffe japonaise, même si Otsuki s'en défend, préférant parler de produits internationaux. N'empêche, des sushis aux jardins zen, de la cérémonie du thé aux cours de calligraphie ou d'art floral, la culture japonaise s'exporte de mieux en mieux en Europe (1). La preuve, arrivé en France en 1998, Muji, avec ses sept enseignes dont six parisiennes, réalisait 880 millions de francs