«Les centres d'archives départementales figurent parmi les institutions culturelles les plus fréquentées du public.» Ce constat, rappelé hier par la ministre de la Culture, Catherine Tasca, vient confirmer une tendance vérifiée dans l'opinion: l'intérêt des Français pour leur histoire va croissant. C'était, toute la journée de lundi, l'objet d'un colloque au Conseil économique et social (CES), baptisé «Les Français et leurs archives», et organisé par l'association «Une cité pour les archives nationales». Pour preuve aussi de ce récent engoue- ment, un sondage Sofres (1) révèle les préférences pour telle ou telle période historique. Ainsi un Français sur cinq (20 %) souhaite avoir accès aux archives sur la Seconde Guerre mondiale, leur deuxième centre d'intérêt étant la période du Moyen Age (16 %). S'ils avaient «à consulter les archives historiques», la troisième période «à laquelle ils aimeraient le plus avoir accès» est «la guerre d'Algérie» (12 %). Viennent ensuite «la Révolution française» et «les événements de 1968», à égalité avec 11 %. L'intérêt pour les archives des pouvoirs politiques reste cependant loin derrière l'attrait pour les «actes de naissance, mariages et décès» (respectivement 13 % et 25 % des personnes interrogées), signe que les affaires privées demeurent la principale préoccupation de la population.
Besoin d'espace. N'empêche, et puisqu'il est, paraît-il, si difficile de distinguer le privé du public en matière d'archives, notons au moins que, du côté d