Les artistes et techniciens du spectacle vivant, du cinéma et de l'audiovisuel ont choisi la journée de négociations de l'Unedic et des partenaires sociaux au siège du Medef pour descendre dans la rue. Régi par les annexes 8 et 10 de l'assurance chômage, le statut des intermittents est dans un vide juridique. Et le Medef refuse d'ouvrir des négociations sur ce régime particulier. Dans quinze villes de France, des défilés sont prévus, des préavis ont été déposés par la CGT dans les différentes chaînes publiques et dans tous les théâtres nationaux. A Paris, une manifestation partira à 15 heures du Palais-Royal. Si le Medef persiste dans son silence (estimant que les intermittents bénéficient de «dérogations totalement exorbitantes du droit commun»), le gouvernement, lui, est favorable à la persistance du régime spécifique des intermittents. «Y mettre fin serait compromettre le spectacle lui-même», a déclaré la ministre de la Culture, Catherine Tasca. Les manifestants achèveront leur défilé à Matignon, en espérant recevoir par écrit l'assurance du maintien de leur régime.
Du côté du personnel salarié de la culture, le mouvement pour les 35 heures continue, surtout par le blocage des caisses des musées. Orsay par exemple était ouvert hier, mais gratuit. Par ailleurs, un cortège partira de l'Hôtel de Sully à 13 h 30 pour rejoindre le ministère de la Culture à 15 h 30 où une délégation sera reçue par le cabinet de Catherine Tasca en présence d'un représentant de Matignon. A la ques