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Libération
Critique

Rumbas et salsas à grand Pã

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publié le 15 novembre 2001 à 1h37

Le vrai Wagner Pã ne ressemble pas à celui dessiné sur la pochette de son premier album. Les culs de bouteille qui font penser à un frère gringalet de Tété ont disparu. «Depuis mon opération, j'avais une myopie exagérée. Maintenant ça va.» Wagner Pã ressemble à ses chansons. L'air de ne pas y toucher, plutôt drôle, assez imprévisible, brésilien de passeport, installé à Barcelone depuis plus de dix ans, supporter de Fluminense, club de foot de Rio, et de l'école de samba de Mangueira. «Ma grand-mère vivait près d'une école de samba à Rio. Quand je compose, le rythme de samba me vient naturellement. Je suis carioca de naissance, mais mes parents, fonctionnaires, ont été mutés à Brasilia quand j'avais 4 ans. Adolescent, la musique brésilienne ne m'intéressait plus. Le premier groupe dans lequel j'ai joué, comme bassiste et chanteur, s'appelait Kafka. Nous étions fans de Bauhaus.»

A 20 ans, Wagner (c'est son vrai prénom) rejoint Barcelone, où sa mère a obtenu un poste au consulat du Brésil. «Je me suis inscrit en fac et j'ai commencé à écouter ce qui se passait musicalement. Il y avait Radio Futura, qui a influencé tout le rock métis latino, El Ultimo de la Fila, aux influences flamenco, et des choses plus médiocres. Le Brésil était à la même époque plus riche, plus créatif avec Titãs ou Paralamas do Sucesso.»

Rencontres. Dans le milieu étudiant, Wagner ne tarde pas à faire des rencontres, et devient bassiste de Superelvis, «un groupe de rock industriel tendance Einstürzende Neuba