Dans le grand recyclage des valeurs techno en cours (on prend du vieux-neuf pour faire du neuf-neuf), le virus est le dernier truc en vogue. Organisateurs de festival, net-artistes et sociologues s'en gargarisent. Hors sa version informatique qui ébranle les puissants de la planète, ledit virus préexistait sous sa forme biologique autrement terrifiante. Mais qu'il s'agisse de sida, d'I love you ou de variole, l'image qu'il véhicule est parfaite pour décrire un processus de diffusion par petites touches, façon dissémination lente mais inexorable. C'est précisément ce qu'a voulu faire le collectif Artekno, qui baigne dans la culture électronique depuis quelques années, en organisant à Paris une manifestation culturelle qui transcende les genres, et fédère des lieux «autonomes». Pari difficile, et pas forcément réussi d'ailleurs. Le festival Virus, puisque c'est son nom, qui s'achève ce samedi par une rave-fiesta sous chapiteau, a l'immense avantage de couvrir un territoire physique plus de 60 artistes dans 35 lieux de création, galeries, bars, magasins de design, péniches... et de s'intéresser à l'art très contemporain (photo, installations interactives, musique, performances, vidéo...) (1). Tout en préférant au matraquage médiatique la contamination, le bouche à oreille, les flyers, les e-mails, de site web en liste de diffusion. Le quidam doit donc se munir d'un plan de Paris et du programme-magazine distribué gratuitement pour découvrir du bon et du moins bon, passer du
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