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Libération

Un rêve étrange et pénétrant

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par Eva LE FLOCH
publié le 16 novembre 2001 à 1h38

«C'est rare, les rêves érotiques, non?» Agnès, 34 ans, célibataire, ne se souvient que d'un seul, qu'«elle aime beaucoup»: «J'ai senti le contact de quelque chose de rugueux sous mon ventre et tout de suite le froid. J'étais allongée, nue, sur la muraille de Chine! Je voyais le paysage s'enfuir à perte de vue et je sentais le vent sur ma peau. Je sais, on dirait une pub mais ce n'était pas une image, c'était de la sensation pure. J'ai senti une main qui grimpait le long de mes cuisses et qui a commencé à me caresser. Une autre main m'a plaqué le visage sur la pierre puis m'a bandé les yeux avant de me tenir les poignets prisonniers. Je me cambrais pour essayer d'effleurer le sol avec mes seins. Le contact de cette main et de la pierre froide était extraordinaire. Je me suis réveillée dans mon lit dans un état pas possible. Quand j'ai raconté ça à des potes, elles se sont fichues de moi, que c'était niveau Pier Import, un exotisme de pacotille affligeant. Pour moi, c'était important ce rêve, j'y reconnaissais mon besoin d'un ailleurs géographique et d'un partenaire inconnu, tellement étranger et lointain que dans le rêve je ne le vois même pas. C'est un fantasme de viol mais très doux, une soumission consentie. En fait, je crois que c'est l'idée que pour se laisser aller à un abandon total, il faut être nulle part et avec personne! Finalement, c'est un rêve de masturbation!»

Alain, 36 ans, prétend faire des rêves chauds «presque toutes les nuits». Mais il y en a un qui vaut to