Calmann-Lévy et Stock, deux des plus anciennes maisons d'édition de la place de Paris (nées la première en 1836, l'autre en 1708) vont fusionner: l'opération, annoncée hier, se concrétisera «fin février», avec la bénédiction de Jean-Louis Lisimachio, PDG du groupe Hachette, auquel les deux sociétés sont rattachées.
170 titres. Ce rapprochement va donner lieu à une nouvelle entité... assez peu différente, à première vue, de l'addition de ses composantes, puisqu'on envisage de l'intituler «Calmann-Lévy Stock ou CLS». Jean-Etienne Cohen-Seat, PDG de Calmann-Lévy, en assurera la présidence, tandis que Jean-Marc Roberts, gérant et directeur éditorial de Stock, en sera le directeur. Leurs prévisions pour 2002 semblent reposer, à peu de choses près, sur un cumul simple: quelque 180 millions de francs de chiffre d'affaires (alors que Stock pèse actuellement 75 millions et Calmann-Lévy 110), avec environ 170 titres à sortir dans l'année.
Les vertus synergiques de la fusion demanderont, en effet, quelques délais pour fonctionner à plein.
Selon Jean-Marc Roberts, «ce n'est que vers 2003 qu'on pourra sans doute resserrer un peu l'éventail de 170 à 150 titres». Mais, souligne-t-il, aussitôt, «l'idée est qu'on s'agrandit, et non pas le contraire». L'annonce de la fusion aux deux équipes, vendredi matin, semble s'être accompagnée d'affirmations rassurantes: Derrière la raison sociale CLS, unifiée sur le plan économique, les deux marques sont appelées à subsister. «Il s'agit de leur permettre