Né en 1948 à Bowling Green, Kentucky, John Carpenter est un cinéaste culte, auquel on doit notamment Halloween, Assaut, Christine, d'après Stephen King, ou encore New York 1997, oeuvre de science-fiction visionnaire (on y voit l'avion du président des Etats-Unis, détourné par des terroristes, s'écraser contre des tours de Manhattan), actuellement interdite de diffusion outre-Atlantique. Avec Ghost of Mars, il signe son dix-septième long métrage.
«Vampires» était déjà très influencé par le western. Avec «Ghost of Mars», vous allez encore plus loin dans cette direction.
Absolument. C'est un film à ranger sous l'étiquette science-fiction, mais les personnages, les situations, pourraient très bien fonctionner dans le contexte de la frontière américaine au siècle dernier. Le message est simple et assimilable à celui de quantité de westerns: le bien s'unit au mal pour lutter contre le pire.
Pourquoi utiliser le prétexte de la science-fiction plutôt que tourner un authentique western?
A moins de bénéficier de l'apport d'une superstar, comme Clint Eastwood par exemple, le western est un genre commercialement condamné. Ceux qui ont été tournés récemment avec le concours de jeunes acteurs se sont ramassés. Et puis, je suis aussi victime de cette étiquette de «cinéaste horrifique» qui me suit depuis le début de ma carrière. Pourtant, si les conditions étaient suffisamment favorables, j'adorerais tourner un western. C'est un vieux rêve.
«Ghost of Mars» est un film plutôt noir. Vous êtes de p