Pour bien appréhender Shenmue 2, il faut savoir qu'il ne s'agit nullement d'une suite marketing du premier opus. C'est en effet la continuation de la saga, le second tome des aventures de Ryo Hazuki. Aventures qui devraient, in fine, ne comporter pas moins de seize épisodes. A la fin de Shenmue, le personnage principal quittait le Japon sur un bateau en partance pour Hong-kong. A la recherche des meurtriers de son père, il n'avait alors sur lui que le nom d'un contact. Nous le retrouvons donc sur le quai de débarquement. Le joueur est immédiatement happé par un univers ultraréaliste. Les passants passent, les commerçants commercent, et chacun aura la politesse de vous répondre si vous demandez votre chemin. Les graphismes et le souci des détails accentuent encore cette impression troublante de vie artificielle. Dans ce jeu où l'immersion et l'identification fonctionnent à merveille, Ryo pourra commencer son investigation et dissiper peu à peu les mystères qui l'entourent. Alternant entre rebondissements scénaristiques et vécu d'un quotidien dont on se demande s'il est vraiment virtuel, Shenmue 2 captive et sait tenir en haleine le joueur sur une durée pourtant exceptionnelle (plus d'une centaine d'heures de jeu). Face à un tel monument, on ne peut que regretter, une fois encore, le déclin de la Dreamcast, capable de prouesses techniques impressionnantes et pourtant victime du rouleau compresseur PS2. Des rumeurs parlent déjà d'un Shenmue 3 en projet sur la X-Box de Microsoft
Critique
Shenmue pour la vie
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par Erwan Cario
publié le 23 novembre 2001 à 1h42