Versailles n'est pas que le château du roi Soleil, c'est aussi une des réusites de l'édition multimédia «de qualité». La collaboration de la Réunion des musées nationaux (RMN), des conservateurs du château pour le contenu et des équipes de Cryo, spécialiste des jeux vidéo pour le gameplay, avait abouti à la naissance du jeu d'aventure historique, catégorie ludo-culturel. Et accessoirement au jackpot en terme de ventes. Qualité des décors 3D reproduisant le château, intelligence d'un scénario qui faisait découvrir l'histoire de la cour de Louis XIV tout en s'amusant, les recettes du premier opus ont été reproduites et appliquées avec la même exigence de cohérence historique dans Versailles II, le testament, qui vient de sortir. Evidemment, le temps a fait son oeuvre. Le nouveau moteur graphique génère des décors plus nombreux et encore plus proches de la réalité, des animations plus fluides et des personnages gagnant en crédibilité dans leurs déplacements et leurs dialogues. Et même si Béatrice Saulx, conservatrice en chef de Versailles, trouve encore des défauts à son jeu «l'ampleur de Versailles et de ses grandes perspectives n'est pas bien rendue, il reste quelque chose à faire sur les visages, bien que nous les ayons mappés à partir de bustes d'époque» , l'attention portée au moindre détail finit par porter ses fruits. Certes, le joueur ne se rendra pas compte que les jardiniers et fontainiers de Versailles ont apporté leur expertise. Ils ont permis aux développeurs de
Critique
Un Versailles royal
Article réservé aux abonnés
par Annick RIVOIRE
publié le 23 novembre 2001 à 1h42
Dans la même rubrique