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Libération

Après le noir, le gri-gri

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publié le 30 novembre 2001 à 1h47

«L'heure est au surnaturel, l'attirance pour des mondes parallèles, la sorcellerie.» Une fois de plus Vincent Grégoire, grand inspirateur de stylistes et journalistes au bureau de tendance Nelly Rodi ne s'était pas trompé. Est-ce l'influence du matraquage Harry Potterien, l'invasion de chapeaux pointus et balais volants dans les vitrines ou bien, comme notre expert, le suggère «un besoin de se tourner vers des choses plus noires, occultes, après une overdose de rose et de gentil»? Toujours est-il que l'alchimie est dans l'air, le talisman dans le vent, et même la victime de la mode la plus pragmatique (si elle existe) ne sort plus sans son gri-gri. Il y a la version qui s'accroche au portable (petit coeur en strass chez Sonia Rykiel), les pattes de lapin et autres amulettes poilues à porter au poignet (une queue de renard chez Xavier Delcourt), les statuettes kitsch de saints et autres kits porte-bonheur qui font le succès des boutiques Antoine et Lili. Les marques de luxe re-osent les bijoux à breloques, trèfles à quatre feuilles et bêtes à bon dieu chez Dior, bouteille de champ, jet en diamant et tour Eiffel en or pour Louis Vuitton. Dans les boutiques Scooter ou Agatha, on fait le plein de trèfles, coccinelles et fers à cheval pour des prix moins abracadabrants. Chez Colette le collier «wishbone» de Mine ­ qui représente un véritable «os à voeux» de poulet ­ doit s'accrocher en formulant trois souhaits (photo), et le nouveau stand «precious bar» permet de se vautrer à fon