Menu
Libération
Critique

Bobby Conn, le melting-rock américain.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 novembre 2001 à 1h46

Et si l'outsider Bobby Conn était la révélation des Trans 2001? Le show de cet énergumène devrait valoir le déplacement: «Nous serons quatre sur scène, habillés de vinyle violet avec des boots à talons compensés et des tonnes de maquillages. Un mélange entre Parliament et Bon Jovi.» A l'heure de l'électronique triomphante, Bobby Conn et sa bande comptent bien «réinjecter de l'humain dans la musique», proposer «un bon petit spectacle», mélange de café-théâtre et de rock pour les stades qu'il a baptisé Caberina, en contractant Cabaret et Arena (arène en anglais).

Quel que soit le résultat, The Golden Age, dernier album de ce guitariste de Chicago qui s'est longtemps proclamé l'Antéchrist («J'ai dû regarder la Malédiction trop jeune à la télé»), restera l'un des plus extravagants entendus cette année. D'entrée, un emprunt avoué à l'Histoire de Melody Nelson de Gainsbourg tranche sur la production ambiante. «J'ai découvert sa musique grâce à un pianiste d'hôtel français échoué à La Nouvelle-Orléans. Sinon, j'aime aussi Tri Yann et Magma.» L'album de ce francophile averti alterne ensuite dettes au David Bowie «camp» de Hunky Dory ou Aladdin Sane, hommages au glam-rock du Rocky Horror Picture Show, au funk outré de Bootsy Collins ou à la pop baroque de la bande original du Phantom of The Paradise de De Palma, avec, pour emballer l'affaire, une légère dose de garage psychédélique. «J'ai toujours aimé les personnalités à la Paul Williams (le compositeur de Phantom of The Paradise). C